dimanche 19 octobre 2008

Formule Un

Monde crémeux et riche, mais pourtant si avide
Royauté brillant dans ses cérémonies
Envahie de titres, nobles et impavides,
Qui rit béatement, vapeurs d’euphorie.

Quelques valets y survivent, humblement humiliés
Rêvant d’être roi, d’une issue utopique
Devant le trône du Maître, zélateur agréé
Recomposant les notes, pour élever leurs musiques.

Ingénieux cerveaux, prometteurs visionnaires
Magiciens des lois, la nature dont ils rient
Rendent culte au Superbe, s’agenouillent au Laraire
Et méditent les secrets des grands dieux d’Italie.

Tout empanaché de dorures et prestement adulé,
Épris d’un sortilège pour le moins convoité
Ostrogoth dédaigne ses pions qu’il se plaît à mortifier,
Flegmatique et impassible, les conduit à l’hypogée.

Quand tout s’éteint, le temps siffle l’incandescence
Là où l’imprécis et le vague côtoient la mort
Les titans triomphent, enrubannés de confiance;
Sans prestige et sans vin, d’autres pleurent leur sort.

Alors on ne peut que révérer la mémoire
De ceux qui avant eux ont élevé leur drapeaux;
Et du vestige à l’accès de cet univers illusoire;
Ne restera qu’une gravure sur la plaque des défunts héros.