lundi 21 septembre 2009

J'ai peur

Ce soir, j'ai peur.
Je suis seule dans mon lit et j'ai peur.
J'ai la gorge serrée.
Mes yeux se demandent s'ils recroiseront les tiens.

J'ai peur de me retrouver seule
Seule dans un monde ridicule.
Sans plus personne pour glorifier l'absurde,
Sans hibiscus qui pousse des poésies.

J'ai peur de plus aimer Montréal sans toi
D'avoir horreur de ton absence partout.
De marcher la nuit sur St-Denis,
Et croiser ton visage sur une vieille affiche.

J'ai peur de peindre ton appartement en blanc.
D'ouvrir ton tiroir et d'y prendre un t-shrit.
D'oublier ton odeur ou l'imaginer sans raison.
J'ai peur qu'une seule personne puisse oublier ton nom.

J'ai peur, j'ai peur, j'sais pas quoi dire d'autre!!
J'ai peur de me perdre à moitié si t'es pas là.
J'ai peur, CALISSE, j'ai FUCKING peur...
J'ai même peur de plus jamais m'engueuler avec toi.

Ce soir, j'ai peur.
Tu es seul dans un lit qui est pas le tien et tu te bats sans un geste.
Je suis seule dans le mien et je retiens mes larmes.
J'ai peur, si peur, mais toi non... aies pas peur.

lundi 14 septembre 2009

Amis?

Après un fou-rire incontrôlé
Y'a des larmes qui perlent à mes yeux.
Tu me feras mourir de rire, cinglé!
Tu me mets dans tous mes états, sauf amoureux.

Notre amitié n'en est que plus noble
Même si la moitié de ce qu'on dit n'existe pas.
L'autre demie est timide, on nage en eau trouble
Je te serre la main, quand tu m'offres tes bras.

Les mêmes notes sur nos portées, c'est vrai, c'est attirant.
T'aimes qu'on soit pareils, mais la différence, c'est séduisant.
Tu es doux à mon cœur, trop pour être amant.
Trop peu pour l'amour, complices, c'est suffisant.

Je t'aime, mais pas comme dans "je t'aime".
Le "je" et le "t" sont plus fort que le "aime".
Toi et moi j'y crois, on peut y passer la vie,
Des rires aux larmes, qu'importe... si on est amis.

dimanche 6 septembre 2009

La prochaine fois

C’était encore un soir de feu. Un autre feu, témoin des brûlures de mon âme.

Il n’y avait rien à refaire, rien à redire. Quand la perfection plafonne. Presque incroyable… Un rêve. Oui, un rêve. La réalisation d’un souhait fait dans une lettre destinée à ne jamais être lue. Écrite le lendemain d’une nuit de constatation. Avec pour témoin le feu, encore. Toujours.

Lettre qui ne sera jamais lue.

« Vaut mieux t’écrire que de te le dire. Parce que hier tout était parfait. Et que la prochaine fois, j’aimerais que ce soit encore ainsi. Parce que je veux être ton amie. C’est ça que je te dis…
Mais ça me fait mal. Tu n’y vois rien dans mes regards brûlants? Ça me fait mal d’être ton amie, mais doucement et pas plus que de ne pas l’être. Vous êtes difficile d’approche, monsieur. Je ne sais pas pourquoi je t’aime, mais c’est comme ça. Ton intelligence me plait. Tes idées, tes raisonnements, ta façon de dire. Ta voix. J’arrive jamais à déchiffrer avec exactitude ce que tu ressens. C’est complexe. Ta dualité me fascine. Et comme tu ne liras jamais cette lettre, je vais te dire quoi d’autre aussi. Tes yeux. Tes beaux yeux intenses, ton regard brillant. J’ai envie de connaître l’odeur de ta peau, sa chaleur. Passer ma main sur ce visage parfait, en tracer les contours avec un doigt et aller le glisser sur ton nez pour ensuite effleurer tes lèvres. Juste avant d’aller déposer un baiser interminable sur ta nuque qui semble faite pour accueillir le reflet des flammes. Je voudrais te prendre par le cou et t’attirer contre moi, doucement. T’embrasser encore. Voyager mes lèvres du bas de ton cou jusqu’à ton oreille. En glissant mes mains sur ton dos et y enfoncer à peine les ongles. Comme pour te dire de ne pas partir.
Mais je suis ton amie. Et c’est bien, ça aussi. Mais… »

Je ne l’ai jamais terminée. Devrais-je écrire la suite? C’était si parfait. Avec exactitude. Quand j’écrivais cette lettre secrète, j’imaginais la scène, sur le bord d’un feu, au même endroit que tout cela se produisit. Je voulais que la prochaine fois soit aussi magique que la dernière.

En fait, il sait tout de mes regards. Il sait ce qui se passe dans mon cœur quand je le vois. Et dans ma tête. Je n’aurais jamais du douter. Depuis le début, j’ai eu l’impression qu’il savait lire en moi comme dans un livre ouvert.

J’ai connu l’odeur de sa peau. Indéfinissable. Envoutante. Sa chaleur… J’aimerais tant trouver les mots, mais c’est indéfinissable. Exotique, racé. J’arrête ici, le reste m’appartient. Une fraction d’éternité prise entre tout et rien. Un soir où je lui ai dit « je t’aime » si fort dans mes pensées qu’il m’a dit de vive voix une seconde plus tard qu’il savait ce que je pensais. C’est lui qui a mis des mots sur ce que je ne disais pas. Un soir de feu. Un soir…

mercredi 2 septembre 2009

Lexique

Progressif
Notable.
Guitaresque?
Universel.
Rythmé.
Inversé.
Lumineux,
Nostalgique...
Portée!
Sol
Nocturne.
Inexistant,
Vivant.
Simple
Mots.
Des mots,
Rien que des mots.