lundi 30 novembre 2009

Les murs de sa chambre

Je colle mes regrets aux murs de sa chambre
Ils s'accrochent muets, aux souvenirs de septembre
Je colle mes regrets aux murs de sa chambre
Pour faire taire les remords que m'apporte novembre

J'oublie mes regrets sur les murs de sa chambre
Ils volent mes rires discrets, sans jamais se faire prendre
J'oublie mes regrets sur les murs de sa chambre
Voleurs de sourires défaits, de poussière et de cendre

Je laisse mes regrets pendus aux murs de sa chambre
Suffocants, ils font le guet, pour grandir et s'étendre
Je laisse mes regrets pendus aux murs de sa chambre
Plus forts et plus vrais, ils cherchent mon âme pour la fendre

Quand je retirerai mes regrets des murs de sa chambre
Ils seront aux aguets, les insidieux traitres veulent me reprendre!
Quand je retirerai mes regrets des murs de sa chambre
Alors je me promets, je me jure de me défendre

J'irai tuer mes regrets contre les murs de sa chambre
Je les y confronterai, ils saigneront de mots tendres
J'irai tuer mes regrets contre les murs de sa chambre
Entre deux verres je rirai, à en avoir mal au ventre!

Et j'abandonnerai mes regrets assassinés sur le sol de sa chambre
Et je partirai, heureuse de ne plus les entendre
Et j'abandonnerai mes regrets, je les laisse à novembre
Et quand je reviendrai, on écrira décembre

mardi 24 novembre 2009

Jouer de lui

J'ai envie de jouer de la musique sur lui
Du bout des doigts...

Pour voir danser des notes sur sa peau
Entre mes mains...

Entendre sa voix sur la portée qui s'invente
Le long des bras...

Une blanche silencieuse que s'éternise sur le derme
Encore une fois...

Si

Si je croque les orteils d'une nuit morte givrée,
Si je pense aux croissants de Paris quand le matin est glacé
Si je vis mon automne plus profondément qu'un été,
C'est que je t'espère encore dans mes heures oubliées...

C'était

La lune et le soleil aux heures emmêlées,
Les étoiles pendues aux bruines; un ennui...
La lumière du jour sur les draps de la nuit
Souvenir et fatigue, un matin orangé.

Deux nuages d'été dans un ciel monotone,
Des mythes ensorcelés dans les jardins d'hier
L'envie à demi-mots, l'envol à mots couverts
Une aubade à la vie au début de l'automne.

Entre ici et nulle part, entre ici et plus tard,
L'infini conjugué à l'horizon du temps
Et la mort repoussée aux confins du néant...
Quand l'instant complice naissait dans nos regards.

S'aventurer pour le meilleur en oubliant le pire,
Savourer des serments de bonheur murmurés
Un moment de regret dans un rire effondré...
Et les mots sur la peau écrivant nos soupirs.