samedi 10 avril 2010

Une fin

Y'a des petits morceaux qui collent
J'y pense pas mais ça apparait sournoisement
Ton visage prend vie une seconde
Sur le sourire, dans le regard d'un passant.

J'veux pas oublier, mais j'veux pas y penser
Je sonde mon âme pour décoller ensuite
Ces reflets de toi, la musique de ta voix.
Je teste ou j'exorcise? Je reformate.

Oui je me souviens, je me souviens du vivant
Je le trouve mort et depuis, il semble si ancien
Ce vivant et ce loin, ce doute et ce mystère
Les mystères s'envolent, décrochés de mes mots.

Les feuilles se défripent l'automne est bien loin
Les feuilles qui tombent tombent dans l'oubli
Je pense encore à la solitude du vent dans les arbres
Mais l'été bientôt en effacera le souvenir.

Je t'efface un peu, le temps m'aide, enfin!
Le traitre... c'est rare qu'il joue dans mon camp.
T'es plus que des morceaux, des miettes de miettes qui restent
Si le silence s'écrivait, j'en aurais fait la fin.